Restauration du Monastère (1817)

Différents dons.

Nous dûmes alors à la générosité d’une amie de la maison, plusieurs garnitures d’aubes, une nappe en filet et des rideaux blancs pour 24 lits de nos demoiselles pensionnaires. Une autre nous a donné 4 vases d’albâtre, et notre constante bienfaitrice, Mlle de Flavigny, nous a fait don du portrait de la vénérable Mère Jeanne Françoise de St Vincent, première Supérieure de notre ancien Monastère de Metz (22). Cette respectable Demoiselle nous a procuré une surprise fort agréable : elle a déposé, à notre insu, dans un cabinet dépendant de la Sacristie, une magnifique étole pastorale de drap d’or, brodé en or. Notre Sœur la Sacristine apporta cette étole en Communauté, ne sachant d’où lui venait un si beau présent. Chacune fit alors des conjectures ; on soupçonna Mlle de Flavigny, mais celle-ci étant venue à la récréation, sut si bien faire l’ignorante, que nous restâmes dans notre incertitude. Cependant le lendemain, une de nos Sœurs l’interrogeant de nouveau, elle ne put garder le silence plus longtemps, et elle lui avoua son secret.

22 – D’après la fondation de Pont a Mousson en 1636. Dans les Annales du premier monastère de Metz on peut lire, juste après le départ de nos Sœurs de Riom pour Périgueux : « Le Révérend Père , Recteur du collège donna promptement avis à la Mère Claude Marie Dauvaine, Supérieure de Pont-à-Mousson, de ce qui se passait, ajoutant que ces chères Sœurs avaient déjà fait prix avec des voituriers. Il représenta qu’il y allait de la gloire de Dieu de soutenir la maison commencée, et qu’il n’y avait pas de temps à perdre. Cette grande Supérieure fit tant de diligence, et donna de si bons ordres, qu’en moins de 24 heures les choses furent conclues. Elle choisit pour Supérieure la Très Honorée Mère Jeanne Françoise de Saint-Vincent, jeune d’âge à la vérité, mais pourvu de tant d’intelligence et de si bons talents, que sa conduite soutint parfaitement un si honorable choix. »