Restauration du Monastère (1817)
Mort de notre Sœur Thérèse Augustine Lejaille
Pendant que cette chère Sœur rendait le dernier soupir, on administrait notre chère Sœur la Sacristine, qui mourut vers minuit, malgré les soins assidus et empressés qui lui furent prodigués. Cette bien aimée Sœur Thérèse Augustine Lejaille était une âme ardente et généreuse, ainsi qu’on peut le voir dans l’abrégé de sa vie. Entrée ici en 1805, elle fut le soutien et l’amie constante de notre respectable Sœur Marie de Chantal Hurlaux. Sous la conduite du digne Monsieur l’Abbé Meunier, elle fit tant de progrès que 7 ou 8 ans après l’arrivée de nos chères fondatrices, elle eut la communion journalière, dont elle fit le sacrifice en embrassant notre St Institut.
Nous avons parlé de son zèle pour procurer la venue de nos bonnes Mères, elle se rangea avec humilité et simplicité sous leur conduite et fut la 3ème professe de cette Communauté. Elle exerça en même temps les emplois de Sacristine et de Robière ; dans le premier elle fit éclater son zèle pour le culte divin. Dans notre petite chapelle elle avait toutes sortes d’industries pour varier ses parures et en faisait de fort ingénieuses et dévotes avec peu de choses, rappelant ainsi la simplicité de nos premières Mères. Lorsque nous fûmes en possession de notre nouveau chœur, elle fut heureuse de pouvoir orner l’autel du Seigneur d’une manière plus digne de Celui qui veut bien, dans son amour ineffable, y fixer sa demeure. Plus sa fin approchait, plus son amour pour notre Seigneur et son désir de s’unir à lui, par la sainte Communion, augmentaient. Elle avait une ardeur extraordinaire pour le St Office, où elle n’épargnait pas sa belle et bonne voix, non plus qu’au chant des litanies et des lamentations.
16 – Voir p. 12
17 – Voir p. 14