Restauration du Monastère (1817)
Protection spéciale
Notre abandon filial à la divine Providence fut bien récompensé par le soin maternel qu’elle prit de nous. Dans ces jours d’effervescence, un malheureux garçon meunier excita des hommes animés de son esprit de vertige, à se porter sur notre maison, disant qu’ils y trouveraient bien de l’argent. Ils se mettent en route, l’attroupement était considérable, et déjà ils approchaient du Monastère, lorsque notre bon Dieu envoya sur leurs pas un Monsieur affectionné à la maison ; il prend connaissance de leur projet, les raisonne et parvient, non sans peine, à les faire rebrousser chemin. Il était temps : d’autres forcenés, poussant des cris séditieux, ébranlaient les portes de clôture par des coups redoublés.
La Maison était cernée de toute part, et la Communauté, réfugiée au chœur, essayait de fléchir Dieu par ses prières et sa confiance. Ce ne fût que quelques jours après que nous apprîmes le danger dont la bonté divine nous avait préservées et nous lui en rendîmes nos très humbles actions de grâces.