Restauration du Monastère (1817)
Visites de Prélats. Mgr de Quéleu.
En 1827, nous avions eu l’honneur de recevoir la visite de Monseigneur l’Archevêque de Paris qui, en sortant de la cathédrale, voulut bien accepter le déjeuner qu’on lui présenta ; puis demanda à voir la Communauté. Il nous parla avec cette bonté, cette affabilité qui le distinguaient ; Sa Grandeur nous promit de venir le lendemain dire notre Messe de Communauté, à condition que celles qui y communieraient le feraient à son intention. Il est facile de juger avec quel empressement la clause fut acceptée, et avec quelle fidélité elle fut remplie.
Monseigneur ne voulut point sortir sans avoir vu nos élèves, à qui il adressa la parole avec une extrême bonté, et pour qui il demanda la récréation le reste de la journée ; il daigna le lendemain se rendre à leur classe, où sa condescendance les enhardit à réclamer une seconde récréation qui leur fut encore accordée.
Monseigneur se rendit ensuite à notre chœur, dont il examina la structure et eut la bonté de donner d’excellents avis à nos dignes mères au sujet de nos bâtiments. Ce grand prélat, se faisant tout à tous, nous représentait sensiblement notre Saint Fondateur ; il parcourut toute la maison, semant à chaque pas des paroles d’édification, et ne dédaignant pas d’entrer dans les moindres détails temporels. A l’infirmerie, Sa Grandeur bénit et encouragea nos sœurs malades, et nous laissa également pénétrées de respect, de reconnaissance et d’admiration.
Peu de mois après, nous fûmes honorées pour la seconde fois de la visite de Monseigneur de Forbin Janson, évêque de Nancy, qui voulut bien venir donner l’habit à une prétendante de sa ville épiscopale. L’onction et la sainte éloquence dont fût animé le discours qu’il prononça en cette occasion, furent dignes de la réputation de ce zélé prélat. Sa conversation ne nous laissa pas une moindre idée de son éminente piété. Nous fûmes aussi très sensibles à la marque d’intérêt que nous donna sa grandeur, en demandant à voir toute la maison et le pensionnat.
Nos élèves eurent leur part aux bontés de Monseigneur qui leur accorda, à son tour, une récréation, moyennant la rétribution d’une courte prière que chacune d’elles irait faire pour lui au pied d’une croix qui fut plantée sur un monticule de notre jardin, à l’époque du Jubilé.