Restauration du Monastère (1817)
Notice sur Mgr Jauffret (suite)
Ces occupations n’empêchaient pas le Prélat de veiller aux autres parties de l’administration : il donnait des avis et des règlements à ses Ecclésiastiques ; il instruisait son troupeau, prêchait dans les différentes Églises et donnait, par son zèle, une nouvelle impulsion à l’opinion publique. L’autorité civile s’était crue obligée, peu auparavant, d’interdire l’exercice du culte hors des Églises, pour prévenir les insultes des partisans de l’impiété ; Monseigneur fit lever cette défense, et la religion put se montrer au dehors ; elle n’y recueillit que des respects.
Il fit la visite de son diocèse donna la confirmation et parla souvent à son peuple dans ces occasions. Il établit les Dames de Ste Sophie et de Ste Chrétienne auxquelles il donna des règlements ; en un mot il était toujours prêt à encourager le bien. Il fut un des premiers Prélats qui rétablit les synodes diocésains et ceux de chaque archiprêtré, ainsi que les retraites Ecclésiastiques.
C’est au milieu de tant de travaux que ce digne Prélat a été frappé : il avait présidé à la translation des reliques de St Étienne, et tenu son synode lorsqu’il fut appelé à Paris à la fin du mois d’avril (1823) pour quelques affaires. Il se proposait de n’y passer que quelques jours et de revenir à Metz pour l’ordination de la Ste Trinité. La Providence en disposa autrement. Le lundi, 12 mai, il avait été à la campagne, et revint chez lui le soir ; il paraissait très gai ; cependant en se couchant, il se plaignit d’un peu de malaise. A onze heures, il sonna son domestique, et demanda Mr l’Abbé Masson, son secrétaire et chanoine de Metz. On n’eut que le temps de lui donner l’Extrême-Onction, et, à minuit un quart, il expira étouffé, ainsi qu’on l’a cru par des glaires auxquelles il était sujet.