Restauration du Monastère (1817)
Notice sur Mgr Jauffret (suite)
Appelé à Paris comme Vicaire-Général de la grande Aumônerie, il eut occasion de provoquer des mesures utiles, et fit revivre ou favorisa des établissements précieux à la religion. Différentes congrégations furent autorisées, les missions étrangères reçurent quelque encouragement, les associations d’hospitalières et d’institutrices obtinrent une protection plus marquée. Les Dames de St Maur, celles du Refuge, dites de St Michel, durent beaucoup aux soins de Mr Jauffret, qui fut pour elles comme un second fondateur.
Malheureusement les bonnes dispositions du gouvernement durèrent peu ; l’ambition de Bonaparte, et ses brouilleries avec le Souverain Pontife lui firent adopter une autre marche. Mais pendant le peu de temps que Mr l’Abbé Jauffret fut grand vicaire de la grande aumônerie, il eût beaucoup de soin à faire adopter des mesures avantageuses à la religion. Lorsqu’on ferma la chapelle des Tuileries, il fut nommé chapelain ; Monseigneur Bien-Aimé, Évêque de Metz, étant mort au commencement de 1806, Mr Jauffret fut nommé, le 15 juillet, pour lui succéder, institué à Rome le 26 août, et sacré en cette qualité le 8 Décembre. Son titre de Chapelain fut alors changé en celui d’Evêque.
Le nouvel Évêque trouvait tant à faire dans son diocèse, l’âge et les infirmités de son prédécesseur ne lui ayant pas permis de former les établissements nécessaires.
Ses premiers soins se portèrent sur les moyens de perpétuer le sacerdoce. Le grand Séminaire de Metz sortit de ses ruines, 3 petits Séminaires furent établis en différents endroits et, en outre, un assez grand nombre de Curés s’appliquèrent à élever des sujets pour l’état Ecclésiastique. Monseigneur Jauffret ne négligea rien pour exciter à cet égard le zèle du Clergé et des fidèles. Il logea quelques temps les jeunes gens dans son propre palais, et obtint ensuite du gouvernement les bâtiments nécessaires. Au bout d’un an, grâce à son activité, le diocèse comptait 6 à 7 cents élèves de tout âge.