Restauration du Monastère (1817)
Fête en l’honneur de Saint Étienne – avril 1823
Il nous faut quelques instants quitter notre Monastère pour parler des honneurs rendus, en 1823, à St Étienne, Patron de notre ville ; elle s’honorait de posséder ses reliques, qui étaient conservées avec soin ; mais, dans des temps de vertiges et de fureur, on brisa ces saintes reliques, et l’on en détruisit jusqu’à la moindre trace. Monseigneur Jauffret sollicita à Rome des reliques du Saint, et il en obtint de la bienveillance du Souverain Pontife (6). Notre zélé Prélat publia un mandement pour annoncer cette heureuse nouvelle à son Diocèse, et toutes les autorités de la ville témoignèrent le désir de prendre part à la solennité qui serait célébrée à cette occasion.
La translation des reliques de St Étienne a eu lieu le 17 avril, avec une grande pompe. A neuf heures du matin, le chapitre de la cathédrale sortit en procession de cette église, et se rendit à la chapelle de Ste Glossinde, où les reliques du St martyr étaient exposées. Monseigneur, revêtu de ses habits pontificaux et accompagné des principaux fonctionnaires, qui s’étaient réunis dans son palais, alla aussi à la chapelle où l’on chanta une antienne en l’honneur de St Étienne.
La procession était nombreuse et imposante ; après un détachement de troupes, marchaient les Ecclésiastiques des deux séminaires, le clergé de la ville et les curés des Paroisses voisines. Le reliquaire était porté par huit diacres en tuniques ; un autre diacre, aussi en tunique, portait devant le reliquaire une palme, symbole du courage et du triomphe du Saint. La procession étant arrivée à l’église, une messe solennelle fut célébrée ; la chasse fut posée dans le chœur et y resta exposée à la vénération des fidèles jusqu’au jour de St Marc (7).
Toute la ville a pris part à cette cérémonie ; mais hélas ! son Prélat devait bientôt lui en procurer une fort triste, ayant terminé sa carrière à Paris le 13 mai suivant. Nous allons donner une légère notice de sa vie.
6 – Pie VII
7 – Le 25 avril (1823)