Restauration du Monastère (1817)
Traits de Providence (suite)
Revenons aux soins paternels de notre Père céleste. Un jour que la Sœur Économe n’avait pas le sou pour le marché du lendemain, elle le dit à notre digne Fondatrice, qui répondit : « Confiez-vous en Dieu, il vous viendra certainement quelque chose ». Peu après arrive une Pensionnaire qui n’était pas annoncée, et l’argent de son trimestre tire notre chère Sœur d’embarras.
Une personne qui fit partiellement beaucoup de bien à la maison, dans nos commencements, et qui a exigé qu’on ne sût jamais son nom ni avant ni après sa mort, dit un jour à la Sœur Économe, qui la remerciait : « Ne me remerciez pas, je vous le donne de bon cœur ; mais quand je ne voudrais pas le faire je m’y sens tellement poussée que je ne pourrais faire autrement. » Cependant personne ne lui en parlait, mais elle venait avec une sorte d’empressement qui montrait le sentiment intérieur qui la faisait agir. Il est à remarquer que la Communauté ne connaissait presque pas cette Dame.
Mr l’Abbé Brusseaux, notre respectable Supérieur, non content de nous dire tous les jours la Messe de Communauté, nous a aidées dans nos embarras, et nous a procuré quelques secours de la part de plusieurs personnes qu’il a bien voulu intéresser en notre faveur.