Restauration du Monastère (1817)
On ouvre le Pensionnat (Avril 1819)
Au commencement de 1819 on ouvrit le Pensionnat ; il fallut alors louer une partie de la maison contiguë à la nôtre, et établir une communication. Ce Pensionnat prospérant fit sentir encore plus impérieusement la nécessité de nous étendre.
On fit à cette fin plusieurs tentatives qui échouèrent, mais la vive confiance de notre digne Mère n’en fut pas ébranlée. Elle réclama le secours de Dieu, et l’attendait sans inquiétude, lorsqu’un vieillard octogénaire lui fit dire qu’elle ne pouvait plus différer à faire l’achat d’une maison ; que si elle s’y décidait, il l’aiderait autant que ses moyens le lui permettraient. Cet homme respectable, étant célibataire, avait voulu, de son vivant, remplir lui même ses intentions pour la disposition de la meilleure partie de sa fortune : ayant pourvu ses neveux, et fait des dons considérables au Séminaire, il ne s’était réservé que ce qui semblait rigoureusement nécessaire à son existence. Il nous offrit cependant cinq mille francs, pour aider au premier payement, et nous promit encore de se charger d’une partie des intérêts des dettes que nous contracterions pour le reste.