Histoire d’une fondation, les premiers pas d’une communauté
Le couvent de Moulins leur donna un calice avec lequel Saint François de Sales avait célébré la messe, une chasuble de satin blanc, une aube, un surplis et d’autres objets pour l’autel. A Nevers, elles reçurent des objets pour la sacristie et de l’argent pour les aider à payer leur voyage. Elles se rendirent par voie fluviale jusqu’à Orléans où la maladie de leur supérieure les retint quelques jours. Elles y reçurent du linge et de l’argent pour payer les personnes qui accompagnaient les religieuses. La mère d’une fille qu’elles emmenaient avec elle leur prêta leur carrosse pour les conduire jusqu’à Paris et leur donna une jupe de velours à fond d’argent et des serviettes pour l’autel. Arrivées à Paris, elles furent contraintes de demeurer trois semaines au couvent du faubourg Saint Jacques en raison de l’état de leur supérieure, elles y reçurent 50 écus. C’est ensuite au couvent de la rue Saint Antoine que le gel les retint pendant douze jours. Elles reçurent des aumônes, un coffre de linge et du satin blanc à fleurs pour confectionner un ornement. Les amis du couvent parisien leur apportèrent argent et fournitures. Une prétendante rejoignit même la nouvelle communauté avec une dot de 3000 livres, ainsi qu’une sœur tourière. Enfin, les voyageuses purent quitter Paris le 2 février 1633. Elles atteignirent Pont à Mousson où elles reçurent des meubles de bois leur permettant de garnir huit cellules. Leurs pérégrinations permirent d’amasser de quoi commencer leur vie communautaire, alors qu’elles étaient parties sans rien.
Arrivées à Metz, elles furent accueillies pendant trois mois dans le couvent des sœurs bénédictines de Saint Pierre et pendant deux mois elles échouèrent dans une maison de louage avant de pouvoir acheter une maison où elles s’installèrent enfin.