Fondation du Monastère de Metz, 56ème de l’Ordre, établi d’abord le 24 avril 1633 – retranscription de l’original sis aux Archives Départementales de Moselle
Bienfaits de différentes personnes.
Nous devons encore marquer ici les personnes qui nous ont spécialement protégées, et assistées de leurs bienfaits. Nous avons déjà dit qu’à l’aide de ceux de Madame la Maréchal de Schornberg, notre gouvernante, on se trouva en pouvoir de commencer un corps de logis, afin d’avoir des cellules ; car jusque-là nous avions été logées d’une manière bien incommode.
Madame la comtesse de Goursi, tante de notre Très Honorée Mère Françoise Catherine de Moncel, s’était retirée parmi nous presque dès notre commencement, et suivait tous les exercices de Religion avec une piété exemplaire. Quoiqu’elle aimât avec tendresse sa chère nièce, elle n’eut pas voulu la retenir le moins du monde avec elle, lorsque les devoirs Religieux l’appelaient autre part. Cette vertueuse dame affectionnait beaucoup notre Communauté, à laquelle elle a fait assez de bien pour que nous en conservions une immortelle reconnaissance, quoiqu’elle n’eut pu suivre toute sa bonne volonté, Messieurs ses héritiers y ayant fait de grandes oppositions. Elle mourut le 25 avril 1647, âgé de 73 ans ; elle avait jeûné tout le carême précédent au pain et à l’eau. Ainsi qu’elle avait demandé et désiré, elle fut enterrée dans notre sépulture avec notre saint habit.
Mme Dubois de Rassily nous a donné six beaux chandeliers d’argent pour l’Autel, avec un grand tableau, et beaucoup de linge pour l’Autel. Les Messieurs de la mission doivent à juste titre être au rang de nos Bienfaiteurs, nous ayant procuré dans nos pressants besoins des secours considérables.
Nous avons aussi de grandes obligations à M. l’abbé de Blampignon, frère de notre Très Honorée Mère de ce nom, qui nous a fait et procuré beaucoup d’aumônes, et a pris bien des peines et des soins pour nos amortissements, qu’il a fait modérer par son crédit, et ses puissantes sollicitations.